L’initiative est faite aussi pour dénoncer les discriminations, la misère et les violences que subissent les femmes à travers le monde. Après le Brésil et Mexico, c’est au tour de la ville de Marseille d’accueillir la marche mondiale des femmes. Près de 30 000 femmes de différents pays européens et méditerranéens sont attendues à ce rendez-vous international, d’une grande importance pour les femmes du monde. La marche doit débuter de la Porte d’Aix au centre-ville. Des associations algériennes (association Vie, Djazaïrouna, Tharwa Fadhma n’Soumeur, le collectif des femmes du printemps noir de Tizi Ouzou, le collectif des femmes du MDS, etc) ont rallié la ville de Marseille par bateau. D’autres sont venues par route. C’est le cas des Espagnoles, des Italiennes et des Parisiennes. Cette action de citoyenneté devant démarrer demain est, selon les organisatrices, le Collectif 13 droits des femmes, fort d’une quarantaine d’associations françaises, « une action pour tenter de changer l’ordre établi et pour changer la vie des femmes ». « C’est pourquoi nous élaborons des alternatives économiques féministes et nous luttons contre la marchandisation de la vie. Nous travaillons pour éliminer la violence sexiste et pour construire un monde de paix, de justice et d’égalité. Nous luttons pour que les femmes aient le droit de prendre les décisions concernant leur corps, leur sexualité et leur fécondité, pour que toutes les filles aient accès à l’éducation, pour que les femmes participent aux instances de décisions », nous dira un membre de l’association Forum femmes de Méditerranée, partie prenante de cette manifestation. Lors de cette manifestation, chaque pays marquera son identité ou illustrera une revendication sur un carré de tissu, qui s’ajoutant les uns aux autres formeront un patchwork mondial qui imagera la Charte mondiale des femmes dans toute sa diversité. « Nous avons confectionné un patchwork constitué d’une quarantaine de dessins réalisés par des écoliers traitant de la situation des femmes en Algérie. Notamment les violences faites aux femmes et les conséquences du code de la famille. Une cinquantaine de dessins sont cousus l’un à côté de l’autre sur un tissu blanc et bleu de 7m », nous confie Djazia de l’association Fadhma n’soumeur. A noter qu’avant le coup d’envoi de la marche, une série d’activités est prévue dans la matinée dont des forums ayant pour thèmes : « Violences faites aux femmes », « Travail, précarité et emploi », « paix et conflit et animation musicale ». A signaler que la marche qui débutera aujourd’hui s’achèvera le 17 octobre prochain au Burkina Faso.